jeudi 8 juillet 2010

Education non violente

Comme j'aime la blogosphère, on y trouve toujours les choses dont on a besoin au bon moment...

Depuis quelques jours je rumine mon geste: une fessée.
Celà n'est vraiment pas dans mes habitudes même si c'est malheureusement parfois arrivé.
Je n'avais jamais lu de livre à ce sujet mais j'ose le dire ici, oui oui, j'étais fan de Super Nanny! -enfin c'est un autre débat pour ce qui est des règles imposées à l'enfant et de sa soumission etc, enfin bref- mais donc vous trouverez une belle liste autours de l'éducation et du bien être intérieur sur le site de Vanessa , dans un magnifique article d'aujourd'hui qui pourra aider...
Ce mode d'éducation que l'on dit "non violente" s'est imposée à nous car oui, on pense qu'il est possible d'élever son enfant sans tape ni fessée, même si ça peut encore faire rire beaucoup de monde ...

Depuis quelques temps Elisa était un peu plus "difficile" et j'ai dû souvent hausser le ton voir carrément lui crier après et c'est le genre de chose qui ne m'enchante pas.
La semaine dernière donc, ayant des invités à déjeuner dont surtout un qui a complètement bloqué Elisa, on a dû la forcer à s'asseoir à table, et c'est monté crescendo... la loupiote avait peur et avait décrété qu'elle ne resterai pas avec nous ni ne mangerai. Et de notre coté, il était hors de question qu'elle ne vienne pas, il fallait qu'elle se "tienne correctement" n'est ce pas, la société l'impose...
Et je n'ai pas écouté, ou si peu... elle pleurait, je l'ai forcé, je lui ai crié de m'écouter, l'ai laissé "de coté", puis recherché pour qu'elle vienne, elle hurlait, la colère lui était monté et les larmes ne s'arrêtaient plus! elle criait de rage sans que je puisse lui faire entendre quoi que ce soit et m'a tapé...
Les yeux de nos invités, ronds comme des soucoupes, m'observant, n'ont pas aidé à me faire réfléchir autrement et c'est là que je lui ai mit une fessée.......................... qui l'a fait hurler de plus belle d'une part et qui m'a mise très en colère contre moi même, je regrettais déjà mon geste et j'en voulais à la terre entière (c'est plus facile hein!) de nous imposer un code de savoir vivre parce que tout ce que j'avais envie de faire en vérité c'était de la prendre dans mes bras et de la faire manger ailleurs pour lui ré expliquer plus tard...parce que vous vous assoiriez vous, en face d'un géant qui vous fait peur?? moi non...mais on me diras qu'il faut les habituer, qu'on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie, que c'est un caprice, que si ça commence comme ça on va voir à l'adolescence... enfin que des choses intéressantes en somme ;)

J'en ai parlé à des amies, de cette espèce de culpabilité que l'on ressent immédiatement après, de cette déception d'avoir échoué dans la communication et de cette colère alors, de donner comme message tout le contraire de ce à quoi on aspire pour l'éducation de son enfant... en plus de tout ce que je vois de négatif à une fessée, en lui faisant ça je lui apprend donc à rendre les coups? et je tombe sur deux articles très intéressants sur le blog de Lysalys justement!
J'ai aussi lu un exemple assez parlant mais je ne me souviens plus du site, sur le fait que l'enfant était le seul être vivant que l'on acceptait encore de frapper avec pour excuse l'éducation de celui-ci, il ne nous viendrait pas à l'esprit de taper sa femme de ménage comme l'on tapait jadis les "esclaves", la violence conjugale est interdite -bien que dans les faits malheureusement...- et même les grands cirques d'aujourd'hui ne "dressent" plus leurs animaux comme avant, en les frappant... et l'enfant dans tout ça?

Et j'ai trouvé le site Ni fessées ni tapes , ainsi que le géniallissime petit livret "sans fessée comment faire" qui m'a aussi ouvert les yeux sur de nombreuses autres raisons auxquelles je n'avais même pas songé!
  On y trouve aussi l'idée du réservoir d'affection plein ou vide, qui a faillit me faire pleurer...me forçant à admettre une chose (ou bien lui trouver une excuse selon la vision de certain mais passons) :
Elisa avait beaucoup moins d'attention depuis quelques temps, entre mon examen, l'attente des résultats stréssée, la venue de sa petite cousine.. et la vie finalement comme tout le monde qui parfois apportent certains problèmes... je l'avais un peu délaissée c'est certain... est-ce la raison pour laquelle elle se braquait plus facilement? ou bien est-ce juste moi qui était fatiguée et qui avait fait n'importe quoi? toujours est-il que depuis quelques jours cela va beaucoup mieux...
Pour encore plus de réflexion, j'ai trouvé sur le blog de la Baff compagnie L'atelier des parents ou l'art de parler à ses enfants...

Pour autant ce sentiment de culpabilité me reste, surtout que finalement, elle s'est calmée...par un câlin!!!! car je l'ai ensuite prise dans mes bras immédiatement, m'excusant de ce que je venais de faire et pourquoi je l'avais fait, aussi bête que ça puisse paraître... et comme ci j'avais besoin de ça en plus, elle m'a répondu qu'elle était très triste, si je lui mettais une fessée...


13 commentaires:

  1. Oh je comprends ce regard des autres, de la société, cette envie de bien faire, ces gestes et paroles qui dépassent notre conception des choses par submersion à la difficulté et en présence d'autres.
    Oui ce réservoir affectif est fabuleux... dans le genre Catherine DUMONTHEIL-KREMER offre vraiment des points intéressants pour se positionner face aux valeurs et à son enfant.
    Etre respectueux est pour moi un travail de chaque instant, un vrai effort, une énergie dépensée... mais qui donne de la volonté pour continuer.
    Concernant Super Nanny par exemple, je ne supportais pas le fait d'isoler l'enfant, par punition...
    Beaucoup de réflexions à suivre, merci.

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  2. J'essaie de Respirer et de compter jusqu'a 10, mais quand tu en as 2, l'excitation qui monte crescendo avec chacun qui veut faire "+" que l'autre, c'est si ... difficile... Stt ils se mettent a ne pas retenir leurs gestes, a vouloir casser et taper, en riant "comme des hyenes" (c'est l'effet que ca me fait)

    Moi aussi j'essaie de me liberer de cette "pression sociale" ; c'est + facile en habitant a l'etranger, on n'a pas le regard de la famille deja... !
    Un jour, au bout du bout du vide du reservoir affectif, Eliott a recu une fessee de son pere, en larmes il lui a repondu "T'as pas le DROIT de me donner une fesssee !" Bonjour la douche froide et la culpabilite....

    Moi aussi ca me donne envie d'en parler sur mon blog ;)

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  3. Vanessa oui j'ai ce lien en favori mais je n'ai pas fini de le parcourir!

    Marie je me demandais qui venait de Dubaï sur mon blog justement!! ravie de te 'rencontrer' alors! ton blog est super sympa et je l'accroche de suite à ma liste ;)


    Pas facile en effet Vanessa cette pression sociale, c'est même pas "envie" de bien faire c'est "besoin" de bien faire!! sous peine de jugements ou remarques...ou justes regards qui en disent long...c'est vrai que loin de sa famille Marie ça doit déjà etre plus simple...

    Isoler Elisa je le fais parfois, mais pas en disant 'punition', plutôt en lui disant d'aller plus loin si ça ne va pas ou si elle a envie d'être désagréable etc... et qu'elle revienne quand elle est calmée ou quand elle veut parler tranquillement...

    Comment savoir si l'on fait bien les choses?

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  4. Savoir si l'on fait bien les choses ? On ne peut pas.. mais deja, ne pas se sentir coupable d'avoir crie/tape/puni, se sentir a peu pres en accord avec soi-meme, et avoir le sentiment d'echapper aux "c'est comme ca qu'il faut faire", c'est un grand pas en avant !

    Il y aura tellement de monde pour dire que c'est pas comme ca, que c'est pas bien, qu'on est "permissif"... que la seule facon de sentir juste et dans le vrai, c'est pour moi d'etre de respecter son propre ressenti

    et merci pour ton petit message sur mon blog ! Il faut que j'ai le temps de fouiller le tien en profondeur aussi (donc sur le temps de dodo des enfants..)
    On me repere a la trace sur internet :)

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  5. Alors on va faire au mieux, en espérant qu'il n'y ai pas de prochaine fois...non c'est sur, il n'y aura pas de prochaine fois!

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  6. Bonjour Fée poussière,
    Devenir maman prend du temps... Mi est la première à s'écrier qu'il n'a pas été toujours facile d'avoir été l'aînée car j'ai tâtonné et commis des erreurs (l'une de celle qui m'est le plus reprochée : l'avoir obligée à manger du cochon alors qu'elle l'avait vu tourner sur une broche... Comme toi, j'ai simplement cédé à la pression ambiante...)
    Et finalement, je crois que c'est une des choses les plus difficiles : ne pas subir ces pressions, essayer d'échapper à ces regards jugeants, cesser d'avoir peur que les enfants "tournent" mal comme on nous en menace...
    Dans l'extrait de vie que tu décris, à 25 ans, j'aurais agi comme toi, j'aurais insisté tout en culpabilisant terriblement... Et puis, au fil du temps, j'ai pris ma fille contre moi ou bien je l'ai laissée libre d'aller plus loin parce que moi aussi, les adultes pas drôles, j'ai envie de les fuir ! Z'ont qu'à être moins effrayants ! C'est difficile de tenir car parfois, les commentaires fusent... En attendant, essaie de ne pas trop culpabiliser : avoir donné une fessée n'est certes pas la panacée, mais tu n'es pas pour autant une mère maltraitante, tu apprends simplement et bientôt, les fessées disparaîtront. :)
    Bon courage !

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  7. Avant d'être des parents on est des êtres humains avec nos humeurs, notre vécu etc ... Donc c'est difficle certains jours. Ce qui est intéressant à noter c'est de s'observer dans nos réactions quand on est entouré de personnes qui sont façonnées par les normes et quand on est seul avec l'enfant. Le regard de l'Autre peut nous mettre la pression et changer notre attitude par rapport à l'enfant parfois; je m'en suis rendue compte il y a un moment et depuis je le garde en tête et qu'il y ait Pierre Paul ou Jacques j'essaie de garder ma ligne de conduite, mes convictions. L'essentiel c'est le regard de ma pépette et pas ceux des autres, c'est ce que je me dis. Pas facile d'être parent.

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  8. Maudit regard des autres, je ne m'y laisserai plus prendre c'est sur, ça m'a vraiment fait réfléchir franchement c'était du grand n'importe quoi et même si c'etait une rare fois, ça sera la dernière!...et qu'est ce que j'étais en colère d'avoir réagit comme ça...!

    Tu as raison NATHALIE le plus important c'est le regard de son enfant ♥ pas facile cette pression parfois, mais il faut garder la tête froide :D

    LYSALYS tu en avais parlé sur ton blog n'est ce pas, de l'histoire du cochon? ça a dû être difficile en effet ptite puce!
    Merci pour ton message très sensible et ultra déculpabilisant! :)

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  9. c'est drole que tu en parles, je lis justement un livre, référence d'un blog, je croyais que c'était Lysalys justement mais je ne trouve pas sur son blog. "Éduquer sans punir" du dr Thomas gordon.

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  10. Fée poussière, oui, j'en avais effectivement parlé. :)

    Iyana, non, ce n'était pas moi. ;)

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  11. Coucou, j'ai rédigé un article sur mon blog il y a quelques mois parce que je venais de donner sa première fessée à mon fils de 20 mois. Sur le coup, j'ai pensé que j'avais raison et au fil des jours, je me suis mise à culpabiliser à mort. Moi, je n'ai jamais eu de fessée, pourquoi en donnerais-je à mon fils? Finalement, cette première fessée est pour le moment la dernière, elle m'a permis de prendre conscience que je ne voulais pas ça. J'ai réfléchi aux circonstances de mon geste et depuis, j'essaie de respecter au maximum les conseils trouvés sur les sites qui pronent la non-violence éducative et ça marche! Jusqu'à la prochaine fois où la fatigue et la mauvaise humeur l'emporteront??? On verra!

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  12. Oui voilà c'est bien ça, de toutes façon a chaque fois c'est bien de ma faute, c'est ça qui est 'marrant', on ne s'en rend pas toujours compte, mais en général quand ça part "en vrille" c'est le parent qui n'était pas à l'écoute, ou qui a des problèmes ce jour là, s'est levé du mauvais pied, est fatigué... moi je n'ai pas honte de le dire même si certains disent que ça fait culpabiliser les parents: c'est toujours de notre de faute si on s'énèrve, enfin c'est ce que je crois...bien sur il y a des enfants plus speed que d'autre qui donnent envie d'enrager, et ils ont des passades aussi, mais il y a toujours une manière d'y arriver, sauf que quand on est fatigué ou autre, ba on ne voit plus ces différents chemins (faire un câlin, détourner la conversation, ne pas dire non systématiquement pour des choses finalement qui n'en valent pas la peine,accepter qu'ils sont une personne unique et qu'ils n'ont finalement pas envie d'écouter les autres à chaque fois même si c'est maman ou papa, et donc ravaler un peu notre fierté, parce qu'on ne peut pas vouloir qu'ils soient autonomes etc et toujours les forcer à faire ce que nous, on désire!
    Bref simplement réfléchir "je suis entrain de m'énerver mais si c'était arrivé la semaine dernière je n'aurai rien dit...bizarre! faut que je me calme..."
    Ton article il est sous quelle catégorie que je le retrouve???
    Bises

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  13. Mon article s'intitule "Je suis une hors-la-loi" (rapport au projet de loi anti-fessée" et il date du mois de mai, je ne sais plus la catégorie.
    Le deuxième sujet que tu abordes, c'est l'aspect social. Comment réagir devant les autres à qui on veut donner une bonne image. Ca, je ne le gère pas bien. Je ne sais jamais comment réagir quand Arsène se comporte mal devant mes beaux-parents ou de la famille proche mais pas trop... A méditer.

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